Le crowdfunding est une forme de financement assez récente grâce à laquelle les entrepreneurs, les organisations et les citoyens qui ne peuvent pas ou qui ont du mal à faire appel aux canaux de financement traditionnels, peuvent collecter une partie du financement nécessaire en ligne, auprès du grand public. Cette étape facilite ensuite le contact avec les investisseurs professionnels comme les banques.
Le crowdfunding, c’est l’idéal pour atteindre un groupe cible important, lever du capital sans se mettre en difficulté financière et obtenir des indications quant à la manière dont votre projet est perçu.
Ce site Web offre un bon aperçu des deux différents types de crowdfunding.
En matière de crowfunding financier, Kickstarter, spreds, Indiegogo, RocketHub, My MicroInvest et Bolero sont des valeurs sûres, parmi d’autres.
En ce qui concerne le crowdfunding non financier, Ulele, KissKissBankBank, angel.me et appsfunder, entre autres, sont des acteurs dominants en Belgique.
Un exemple réussi de crowdfunding non financier à visée sociale est l’Opération 15+15+15 de Doucheflux qui, en 2016, récolta un peu plus de 15.000 euros via la plateforme de crowdfunding KissKissBankBank. DoucheFLUX est une organisation qui soutient la réintégration des personnes dans le besoin, à travers une série de services et d’activités solidaires – depuis l’offre de douches gratuites jusqu’à celle de leçons de français et d’anglais.
L’objectif de la campagne était d’équiper les locaux de Doucheflux de matériel ICT pour les bénéficiaires.
Florian Donnet (voir photo), chef de projet pour la partie francophone de KissKissBankBank Benelux depuis 2 ans, nous explique le succès de la campagne :
« Opération 15+15+15 » a tapé dans le mille, et cela tout d’abord parce que la mission sociale de l’organisation cadrait parfaitement avec notre philosophie. En effet, une bonne compatibilité entre la plateforme et le projet est un élément qu’il ne faut pas négliger. J’irais même jusqu’à affirmer qu’il s’agit d’une condition de base pour le succès d’une campagne. D’ailleurs, si nous estimons qu’il vaut mieux que vous vous adressiez ailleurs pour votre projet, nous vous le disons sans détour. »
L’enthousiasme des organisateurs de la campagne ainsi que le look de la page du projet sont également importants :
« Il va sans dire qu’une campagne dynamique aura bien plus de chance de succès. Il faut bien réfléchir à l’aspect visuel, être présent autant que possible sur les réseaux sociaux, fournir des updates à ceux qui vous suivent et ne pas avoir peur de se mettre en lumière. C’est beaucoup de travail, mais vous augmentez vos chances de réussite si les visiteurs de la plateforme peuvent apprendre à connaître la personne qui est derrière la campagne », ajoute Donnet. « C’est précisément parce que c’est un processus aussi intensif que nous limitons la durée des campagnes à un maximum de soixante jours, en fonction du montant à collecter. »
En visitant la page de Doucheflux, on aperçoit dans la marge droite une série de contreparties – plus le montant offert est élevé, plus la contrepartie a de la valeur – mais cette valeur n’est pas nécessairement pécuniaire.
« Sur KissKissBankBank, nous travaillons sur la base de contributions. Nous sommes une plateforme culturelle, solidaire et innovante, et nous attirons donc de nombreux donateurs qui soutiennent un projet par conviction, et pas parce qu’ils espèrent en retirer un profit financier. Nous conseillons donc aux leaders de campagne de proposer des contributions qui reflètent bien la nature du projet. C’est exactement ce que l’on constate avec Doucheflux qui offre, entre autres, un abonnement à sa revue ou une invitation à l’inauguration de son nouveau bâtiment. »
Au final, Doucheflux a pu récolter 102% du montant demandé. Il y a peu, l’organisation a également reçu un subside dans le cadre de notre appel à projets de Smart City sur le thème de l’inclusion sociale. Vous pourrez découvrir plus sur cet appel à projets ici.
Pour plus d’information, rendez-vous sur les sites Web suivants :